Les appels à textes, ou « A.T. » pour les intimes, sont sans conteste un atout majeur pour les auteurs débutants !
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un appel externe via lequel une maison d’édition (bien vérifier qu’elle est à titre d’éditeur) recherche des textes à publier sur un sujet bien précis. Il peut s’agir aussi bien de romans que de nouvelles. Tout le monde peut généralement y participer (vérifiez tout de même les conditions d’acceptation). L’annonce comporte le nombre de caractères à ne pas dépasser et la date butoir des envois. Si vous avez la chance d’être sélectionné(e), alors un contrat d’édition vous sera ensuite proposé.
Quel est l’intérêt de participer à des A.T. ?
1. S’améliorer
Une bonne maison d’édition corrigera votre manuscrit et vous permettra de mettre le doigt sur vos erreurs récurrentes. Par exemple, ne pas écrire un « Mais » au début d’une phrase, l’utilisation abusive d’adverbes, des tics de langage (votre personnage se mord une dizaine de fois les lèvres sur trois pages), etc. Cela fait parfois mal, mais vous vous améliorerez assurément !
2. Davantage de chances d’être publié
Cela est surtout vrai pour les jeunes auteurs. L’A.T. est une véritable demande. La maison d’édition VEUT des textes sur ce thème. Toutes les chances sont donc de votre côté.
3. Découvrir le monde de l’édition et les bonnes maisons
Vous voici enfin dans la chaîne de l’édition ! Vous découvrirez ce qu’est un contrat, les différentes étapes de correction jusqu’au fameux « BàT » (allez, je spoile un prochain article, il s’agit de l’abréviation pour « Bon à tirer »). Sans compter les campagnes de promotion, où, pourquoi pas, vous vous retrouverez cette fois de l’autre côté de la table, en compagnie de vos camarades auteurs ! Oui, cela même pour une nouvelle !
Un autre avantage est de découvrir de l’intérieur les maisons d’édition qui vous font de l’œil. Est-elle sérieuse ? Est-ce que le feeling passe bien ? Si vous êtes déçu(e) du travail réalisé sur votre œuvre, qu’est-ce que ce sera pour votre bébé d’amour de roman ? Installer vous comme espion, écoutez les rumeurs (tout en forgeant votre propre avis, svp ! N’oublions pas le sens critique !) et misez sur le bon éditeur.
4. Se faire connaître et élargir ses connaissances
En outre cela permet de vous faire connaître progressivement dans le monde du livre. À noter que certaines nouvelles publiées peuvent recevoir des prix, ce qui est toujours intéressant !
Vous serez également accueilli(e) parmi la communauté d’auteurs de la maison. Certains se lient d’amitié, se motivent et s’entraident pour les publications à venir !
5. Pouvoir écrire même quand on manque de temps
L’avantage des A.T. pour des anthologies de nouvelles est qu’il est possible de rédiger un texte en peu de temps. Lorsque votre vie professionnelle et/ou personnelle prend le dessus, ou que vous ne vous sentez pas prêt à écrire tout un roman, la nouvelle est un bon format pour retrouver de l’inspiration !
Vous êtes convaincu(e)s ? Super ! Maintenant vous allez me dire, comment bien répondre à un A.T. ? Un seul mot d’ordre : lisez bien les consignes. Pas de hors sujet, respectez le nombre de caractères et la date d’échéance. À la limite, vous pouvez également lire des textes déjà publiés par la maison d’édition pour voir ce qui l’attire.
Voici mon site préféré, très bien mis à jour, pour les A.T. SFF (Science-fiction, fantaisie et fantastique) : http://www.epopees.fictives.fr/
ATTENTION TOUTEFOIS !!! Ne tombez pas dans le piège d’écrire des histoires juste pour être publié(e). Vous risqueriez par vous essouffler et par détester l’écriture. Choisissez des thèmes qui vous inspirent, pour lesquels vous ressentez un vrai challenge !
Et surtout, ne vous découragez pas ! Ce n’est pas parce que votre texte n’est pas retenu qu’il est mauvais ! De nombreux auteurs envoient leurs manuscrits, et tout dépend de la sensibilité de l’éditeur au moment de sa lecture. Neil Gaiman lui-même raconte dans l’introduction Des choses fragiles, qu’un éditeur lui a assuré qu’un de ses textes était tellement mauvais que jamais il ne le publierait alors qu’un second… l’adorait tout simplement !
Bonne chance à tous et peut-être qu’on se croisera dans l’une ou l’autre anthologie ;)
P.S : Vous savez quoi ?
L’association des Plumes de l’Imaginaire, pour le quinzième numéro de sa revue Etherval, recherche des textes sur « L’ultimatum » (échéance : 11 novembre 2018) : https://www.etherval.com/soumissions/appel-a-textes-ultimatum-fin-le-11-11-2018-a-22h/
Vous vous sentez d’humeur coquine ? Nutty Sheep lance un A.T. de textes érotiques. C’est par ici ! (échéance : 15 novembre 2018) : http://nutty-sheep.com/index.php/appel-a-textes/nouvelles
Oui, les commentaires étaient vraiment très instructifs ! D'ailleurs, je vais les copier/coller là si jamais d'autres lecteurs passent. Comme ça ils pourront aussi en bénéficier. Merci ma Marie !
Première conversation :
Auteur 1 : " Je suis un bel exemple pour ton article. J’ai commencé par des AT en janvier 2017. Aujourd’hui, je cumule 8 pour publications, plusieurs encore à venir, je tente d’écrire un roman... et je dirige 2 AT, pour Noir d'Absinthe et pour Nutty Sheep, celui dont tu parles dans ton article."
Ma réponse : Merci pour ton témoignage ! Félicitations pour tes publications ! Et est-ce que ces différentes expériences t'ont permis de t'améliorer dans l'écriture ? As-tu eu parfois des déceptions par ra…
Il est vraiment bien mis à jour, j'espère que ça t'inspirera :)